Rencontre nationale sur la révision des règles parasismiques : “Secouer” les normes de construction

Publié le par lkeria.com

Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a affirmé, hier, à l’occasion de la rencontre nationale sur la révision des règles parasismiques algériennes, organisée par son département, au Palais des nations, dans le cadre de la commémoration du 30e anniversaire du  tremblement de terre qui  a  ébranlé la région d’El Asnam, en 1980, que l’Algérie s’est dotée depuis cette date fatidique, de règles parasismiques en terme de conception, mais aussi de respect des autres normes de construction. En effet, tiendra-t-il à préciser,  le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme veille régulièrement à la révision et l’actualisation des règles parasismiques algériennes, s’inspirant des nouveautés scientifiques et techniques  expériences cumulées dans ce domaine, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.
M. Noureddine Moussa estime que l’amendement des textes en question s’avère  incontournable d’autant plus que la sismologie est considérée, aujourd’hui, comme une science empirique qui fait appel à l’expertise et l’expérience pratique, ce qui explique le recours, dans notre pays, à la révision des règles parasismiques  tous les dix ans.
Le  ministre  affirmera ainsi que  son département a procédé par  cinq fois, à la révision de règles algériennes de construction parasismique, en 1981, 1983, 1988, 1999 et 2003, modifiant et enrichissant certaines prescriptions au règles, liées à l’étude de sol et l’implantation des ouvrages, les critères de classification, le calcul de la force sismique et les structures en béton armé, rappelant que  la forme actuelle, puisée des règles parasismiques de 1999,  complétées, dans le cadre de la dernière révision, de 2003, constitue la  mouture la plus adéquate et la plus indiquée, à ce jour, pour réduire les risques parasismiques.
Le chargé du  secteur  relèvera cependant que la dernière révision, dictée par un contexte d’urgence,  fera ressortir des complications  de certains ouvrages, constatées  après le tremblement de terre qui a secoué Boumerdès, en 2003, d’où la décision prise par le ministère de revoir en 2010, une fois de plus les règles parasismiques.
Aussi, relèvera-t-il, le centre national de recherche appliquée en génie parasismique a été chargé de l’élaboration de l’avant-projet  portant sur la révision des règles parasismiques nationales.
Cette révision, selon le ministre, tire des leçons des tremblements de terre ayant  plusieurs régions du monde, d’autant plus que l’Algérie est située dans une zone méditerranéenne connue pour son activité sismique, qui augmente le degré d’exposition à cet aléa naturel.
Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme expliquera, en outre, que les autorités ont, de ce fait, recouru à certaines dispositions pour  réduire l’impact des séismes, notamment dans le domaine de la construction parasismique, le contrôle des projets en vue de veiller à la conformité des ouvrages aux normes et l’application des règles parasismiques, avant de poursuivre que la nouvelle mouture des règles parasismiques sera ficelée en juillet 2011.
Dans le même contexte,  des formations ainsi que des campagnes de sensibilisation de citoyens, sur le risque sismique sont organisées pour faire face à ce phénomène.  
M. Noureddine Moussa expliquera qu’à la faveur des  règles parasismiques dont elle dispose, l’Algérie jouit, aujourd’hui, d’une expérience avérée en terme de construction parasismique qui va être renforcée prochainement dans les domaines de la dynamique des structures et du comportement des ouvrages, permettant ainsi, l’ouverture d’opportunité de partenariat euro-méditerranéen et autre, rappelant que l’expérience algérienne permet de  superviser les activités du Centre arabe de prévention contre  les séismes et les catastrophes naturelles créé à l’initiative de la Ligue arabe dont Alger est choisie pour abriter cet organisme.  
Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, s’exprimant sur cette rencontre qui a regroupé  les différents intervenants dans l’acte de bâtir,  insistera sur l’importance de cet espace pour enrichir et développer les règles de construction parasismiques, signalant que cette rencontre intervient après trois séminaires régionaux, tenus  au centre, à l’est et à l’ouest du pays auxquels ont participé quelque  1.500 intervenants, sanctionnés par 29 propositions de bureaux d’études, 42 recommandations des instances de contrôle technique et 35 suggestions formulées par les directions d’urbanisme. Au total, ce sont près de 70 recommandations qui ont été formulées par les experts pour définir la force sismique, les calculs et les règles de conception.
Le premier responsable du secteur estimera néanmoins nécessaire l’implication de tous les acteurs  dans l’élaboration de la nouvelle copie des règles algériennes parasismiques, d’où l’organisation de cet espace de consultation qui comportera outre les communication sur  le schéma de la réglementation technique de la construction parasismique en Algérie,  les séismes ayant touché le Nord, la réduction du risque sismique ainsi que les efforts de l’Etat  pour la réduction du risque sismique, quatre ateliers sur la réalisation et le contrôle, la conception et le calcul de la force sismique, l’aménagement et l’urbanisme ainsi que la prévention et gestion du risque sismique.
Une exposition, pour rappel, a été organisée parallèlement aux séances plénières qui ont débattus des règles de construction parasismiques.

 

Source: el moujahid

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