Le duel Bouteflika Ouyahia

Publié le par lkeria.com

Les investisseurs émiratis, dont le géant émirati de l'immobilier Emaar, sont officiellement invités par Bouteflika à revenir croquer l’enveloppe du prochain programme quinquennal dotée d’une enveloppe financière de l'ordre de 288 milliards de dollars, sans crainte des lois Ouyahia.

 Les lois Ouyahia ne s’appliqueront pas aux «amis » arabes.

Comment ?

La ficelle est expliquée par le ministre des finances, Karim Djoudi à l’ouverture des travaux de la huitième session de la commission mixte algéro-émiratie. Interrogé sur l'avenir des projets émiratis à la lumière des nouvelles dispositions régissant les investissements étrangers, le ministre a répondu que qu'ils ont tous été déclarés avant la Promulgation de ces mesures. Il fallait y penser !Ainsi, même les projets en cours de négociations vont être protégés par le principe de la non-rétroactivité des lois.

Evidemment, M. Djoudi ne présente pas cette bienveillance comme un privilége. Pour lui, le groupe Emaar n'a jamais quitté le pays. Ce qui dans ce cas aurait remis en cause ses précédents engagements. Pourtant, le groupe émirati avait bien annoncé en juillet 2009 la fermeture de sa représentation en Algérie dénonçant les « entraves » à son programme. Le communiqué d’Emaar laissait entendre qu’il y a eu des obstacles de la part des autorités algériennes qui n’ont pas accordé les autorisations nécessaires,  faut croire que même la bienveillance présumée du président Bouteflika à l’égard du promoteur émirati n’aura pas suffi.

A l'époque, on avait évoqué la mauvaise humeur du groupe irrité par la volonté d'Ahmed Ouyahia de favoriser les entreprises algériennes et d'imposer à tout investisseur étranger un partenaire local à hauteur de 51%. « En raison de l’absence de progrès, ce qui est au dessus de la volonté du groupe, le bureau créé pour suivre les projets a été fermé », avait écrit Emaar.Le groupe émirati avait pris soin de renvoyer indirectement la balle aux autorités algériennes en soulignant que cette affaire « échappe à la volonté d’Emaar ».Selon le communiqué, Emaar dit avoir « préparé des plans pour de grands projets immobiliers en Algérie et remis ces plans aux autorités compétentes pour obtenir les autorisations nécessaires ». « EMAAR semble payer le lobbying de certaines parties, proches du pouvoir, connues pour leur opposition aux investissements étrangers et qui justifient leurs actes par du patriotisme économique », avait alors écrit le consultant arabe, Hicham El-Moussaoui.Emaar avait alors renoncé à des projets présentés en 2006 par le président du groupe au président de la République. Cinq grands projets avaient été évoqués dont deux dans la baie d’Alger. 

Mais tout cela est bien fini ! L’Algérie facilite les investissements des Emirats...

Sultan Bin Saeed Al Mansouri, ministre de l’économie des EAU a rencontré cette semaine à Alger Al Mansouri, le Premier Ministre algérien Ahmad Oyehia pour discuter des moyens de renforcer les relations commerciales entre les Emirats arabes unis et l’Algérie. « Lever les obstacles pour des projets d’investissement en Algérie et supprimer les obstacles au commerce, tel était l’objectif de cette rencontre d’un haut niveau entre les ministres de l’économie des deux pays respectifs », lit-on dans El-Moudjahid  «Emaar est toujours intéressé par l’Algérie», précise le ministre émirati de l’Economie. « Le groupe Emaar ne s’est pas retiré de l’Algérie, mais en raison de la conjoncture économique internationale ayant sévi dans les pays comme les USA et en Europe, il a été décidé de temporiser…Je pense que le groupe n’a aucune intention de se retirer, bien au contraire, il réorganise sa stratégie d’investissement selon les priorités, et l’Algérie figure parmi les pays prioritaires»

 

Source: Le matin DZ

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Publié dans immobilier

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